Le 1 juin 2020

Le Québec durcit l’obtention de la résidence permanente

C’est un coup de tonnerre qui s’abat sur le territoire québécois depuis quelques jours. Les résidents temporaires pris au dépourvu s’affolent de plus en plus.

C’est depuis fin mai que le Québec a fermé à double tour son système d’immigration via le PEQ (Programme de l’Expérience Québécoise). Ce dernier permettait aux résidents sous un visa temporaire ayant travaillé à temps plein pendant un an de participer à un programme d’immigration dans le but d’obtenir le précieux sésame : la résidence permanente.

Le processus était déjà très long à l’époque comparé aux autres provinces. Il fallait bien souvent attendre trois à quatre ans pour être en procession de sa RP. Mais maintenant, c’est encore une autre histoire…

En effet, le Québec fait partie des provinces recevant le plus de demandes depuis une dizaine d’années de la part des francophones. C’est donc sans trop de surprise que l’on a vu les services d’immigration croulaient sous les requêtes.

Le problème, c’est que certains travailleurs déjà en place depuis un ou deux ans se font en quelque sorte bananer. L’année d’expérience qu’ils ont acquise ne permet plus d’être éligible au programme.

Quels sont les nouveaux critères ?

Les nouveaux critères sont simples à comprendre, mais assez fastidieux et compliqués à mettre en place !

Dorénavant, il vous faudra une expérience de 24 mois sur le sol québécois au sein de quatre années consécutives. Avant mai 2020, douze mois de travail seulement étaient nécessaires. Les étudiants en revanche, devront justifier de 12 à 18 mois d'expérience qualifié en plus d'avoir effectué leurs études au Québec !

La plupart des visas étant d’une année ou deux (PVT, VIE, jeune pro), la situation se complique. Cela signifie qu’il vous faudra renouveler votre statut et passer sous un visa de travail fermé. Au passage, les employeurs seront obligés de payer environ $1000 pour vous embaucher ou vous garder. Pas évident n’est-ce pas…

Deuxième critère, seuls les emplois de catégorie 0, A et B sont éligibles. Pour faire court, ce sont les emplois qualifiés.

Y a-t-il d’autres solutions ?

Bien sûr, ne voyez pas noir partout !

Le programme est accessible aux étudiants et un diplôme passé au Québec peut compter comme une à deux années d’expérience. Cela permet une réduction du temps de travail par la suite.

Alors, allez-vous demander un visa étudiant pour commencer ?

La deuxième solution consiste tout simplement de partir vers une autre province. Le reste du Canada est assez ouvert et offre plusieurs et divers programmes en ce qui concerne la résidence permanente. Rien ne vous empêche de revenir au Québec ensuite, mais chut, ne le dites à personne.

Clément Rince